Dans un objectif de célérité de la justice et de désengorgement des tribunaux, lesquels prononcent plus de 125.000 divorces par an, dont 70.000 divorces par consentement mutuel, la loi du 18 novembre 2016 de modernisation de la justice a instauré une nouvelle procédure de divorce amiable en confiant aux avocats et au notaire le rôle anciennement dévolu au Juge.
Depuis le 1er Janvier 2017, le divorce par consentement mutuel prend désormais la forme d’un acte sous signature privée contresigné par avocats et répond à une procédure qui se veut simple et rapide.
En somme, le divorce peut être prononcé sous un mois, alors que la procédure durait en moyenne six mois auparavant, avec de fortes variations d’un Tribunal à l’autre.
Toutefois, la procédure peut être ralentie lorsque les époux sont propriétaires de biens en commun. En effet, dans cette hypothèse, il sera nécessaire de faire précéder la procédure de divorce par la vente du bien immobilier ou sa liquidation par un notaire.
La réforme apporte donc un changement majeur à la procédure de divorce amiable, lequel réside dans l’absence d’audience et de contrôle par le Juge aux affaires familiales.
Toutefois, un retour à l’ancienne procédure devant le Juge est opéré dans l’hypothèse où l’enfant mineur du couple demande à être entendu par le Juge.
Par ailleurs, le rôle du Juge est également rétabli lorsque les ex-époux souhaiteront modifier la convention de divorce, par exemple en cas de révision de la prestation compensatoire ou des modalités d’exercice de l’autorité parentale.
Enfin, cette nouvelle procédure de divorce sans passage devant le Juge ne peut être engagée que si les époux sont d’accord sur le principe même du divorce mais également sur tous ses effets (sort des biens communs, modalités de garde des enfants, montant de la pension alimentaire, versement d’une prestation compensatoire et, le cas échéant, son montant, sort du nom, etc.). A défaut d’accord, seule une procédure contentieuse pourra être engagée.
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